Le 2 juillet 2020 date à laquelle tout bascule. Il était 5h du matin, j’appréhendais ma prise de poste. Les minutes passaient et plus j’angoissais. Ma respiration se faisait de plus en plus rapide, J’avais du mal à récupérer mon souffle, c’était comme si j’avais couru un marathon.
J’ai commencé à paniquer et là mes larmes se sont mises à couler. Je n’avais plus aucun contrôle sur mon corps. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait.
À 7h du matin, je me suis forcée à sortir de mon lit, il fallait que je réveille les enfants pour les préparer et les emmener à l’école. J’avais vite séché mes larmes pour faire bonne figure devant mes filles. Toutes les tâches ont été fait machinalement, une fois les enfants à l’école, je me suis effondrée de nouveau.
Malgré tout, j’ai eu cette prise de conscience qu’il fallait absolument que je contacte mon médecin. Il m’était impossible de travailler ce jour-là.
J’avais pu avoir un rendez-vous en urgence en fin de matinée, j’ai expliqué au médecin ce dont pourquoi j’ai pris ce rendez-vous en urgence en relatant les faits ci-dessus. Il avait tout de suite compris, il a attendu que je me calme un peu car oui je continuais à pleurer.
Il a fini par me dire que je faisais un burnout et qu’il allait m’arrêter deux semaines pour me reposer, Tout en m’expliquant qu’il fallait que je prenne du recul et de ne plus penser au travail.
Sur le chemin du retour, je me sentais vide, je n’arrivais plus à réfléchir. Il fallait prévenir mon employeur, j’avais dû écrire à plusieurs reprises le mail pour les prévenir de mon absence.
Ces deux semaines avaient été difficile, je faisais bonne figure devant mon époux et les enfants, je faisais en sorte que tout devait être en ordre avant leur retour à la maison. Lorsque toutes les tâches étaient accomplies, je m’isolais dans ma chambre.
À chaque fois qu’on venait me déranger, je hurlais en leur demandant de sortir. Mon mari m’avait demandé ce qu’il se passait mais je lui ai répondu que tout allait bien et qu’il n’avait pas à s’inquiéter car j’étais juste fatiguée. J’avais juste besoin d’être seule.
Inconsciemment, je me disais que j’étais une femme forte et que j’allais vite me rétablir.
Deux semaines après, je revoyais mon médecin, il m’avait demandé comment je me sentais avec ces deux semaines de repos. J’ai voulu lui dire que tout allait pour le mieux mais j’étais au bord des larmes. C’était la seule personne à qui je pouvais dire ce qu’il n’allait pas.
À la fin du rendez-vous, il m’avait donné le numéro du psychothérapeute pour un suivi car il avait diagnostiqué que j’étais en début de dépression.