Ma prise de conscience !

femme au bureau qui réfléchie

Dans le département commercial, la situation devenait de plus en plus difficile.  Il y avait trop d’arrêts maladie. La Direction des Ressources Humaines avait fait appel à des psychologues pour qu’ils viennent diagnostiquer l’état mental des salariés. Chaque service de ce département dont le notre avait bénéficié de 5 séances soit une séance par semaine. Nous étions enthousiastes car enfin nous allions être écouté et les choses allaient s’améliorer.

Grande désillusion, les psychologues avaient fait leur rapport mais la suite de l’affaire avait été classé sans suite.

Les jours se suivaient et se ressemblaient, nous n’avions plus de motivations. Une collègue que j’appréciait particulièrement a également fait une dépression et a quitté l’entreprise pour inaptitude. Ça avait été un réel coup dur. Je commençais à m’inquiéter. Est-ce qu’il était temps pour moi de partir ?

J’étais toujours entrain de me poser cette question mais je n’agissais pas. C’était comme si, j’étais dans le déni, je savais ce qu’il se passait, cela me dérangeait mais je restais impassible.

En septembre 2017, j’étais de nouveau enceinte de ma 3eme grossesse, lors de l’annonce, j’ai ressenti un froid de la part de notre responsable, elle m’avait félicité mais j’ai pressenti que ça ne venait pas du cœur.

Quelques mois après, il s’avérait que mon intuition était bonne. On me reprochait d’arriver 1 à 5 minutes en retard, elle me demandait de traiter ses courriers, j’avais à gérer de plus en plus de demandes clients complexes. La charge de travail devenait de plus en plus conséquente. J’étais épuisée.

Malgré tout, je refusais de me mettre en arrêt maladie car l’équipe était déjà en sous-effectif.

A mon 6ème mois de grossesse, la convention de l’édition nous autorise à partir une demi-heure plus tôt. Cette demi-heure tombe à pic car je finissais à 18h et partir 30 min avant était un réel soulagement.  J’avais fait une demande auprès de la DRH qui me redirige vers notre responsable. Elle m’avait répondu deux jours après en n’acceptant pas ma demande de partir plus tôt mais de venir une demi-heure plus tard le matin.

Ça a été un coup de massue sur la tête. Nous avions échangé par courriel, je lui ai expliqué que j’étais plus fatiguée en fin de journée et que dans l’après-midi, j’avais quelques contractions… Elle n’avait rien voulu savoir.

J’avais passé une nuit difficile, j’étais tellement contrarié par ce manque d’empathie, je prenais sur moi la charge de travail, je ne voulais pas mettre mon équipe en difficulté et c’était comme si mes efforts n’étaient pas gratifiés.

Le lendemain matin, j’avais pris rendez-vous chez le médecin, j’avais encore des contractions, je ne survenais pas à décolérer. Le médecin avait décidé de mettre en arrêt car l’épuisement et le stress n’était pas bon pour ma grossesse. 

À ma sortie de chez le médecin, j’ai décidé je n’allais plus revenir dans cette entreprise.

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Mamandevientcm
Je suis Goundo,
38 ans maman de 3 filles.
Sur ce blog , je te partage une partie de mon histoire.
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