De retour de mon congé de maternité en 2013, je pensais que la situation allait s’améliorer mais il en n’était rien, nous n’avions toujours pas de responsable, mes collègues venaient au travail pour leur salaire à la fin du mois, ils n’avaient plus trop de motivation. Les conditions de travail avaient changé. Nous travaillons une demi-heure de plus par jour, des changements de procédures rallongeaient le traitement des demandes clients et une pression sur la réalisation de notre chiffre d’affaires individuels. J’ai été recruté sur la base de 80 % d’administratif et 20 % de commercial et à mon retour nous sommes passés de 30 % d’administratif et 70% de commercial.
Sur le moment, j’étais surprise mais bon, c’étaient les nouvelles directives donc je devais m’y atteler et surtout j’étais sur mon petit nuage, j’étais maman et ma famille devenait ma priorité.
Les jours passaient et se ressemblaient, je vivais ma petite vie. Un an après je tombe enceinte de mon 2eme enfant et je reviens en 2015.
Tout avait changé ! Notre entreprise était sur le point de fusionner avec une autre maison d’éditions mais en réalité, elles avaient déjà fusionné mais rien d’officiel car lors de notre mutation, notre entreprise avait loué des bureaux dans cette entreprise.
Je suis entrée dans une nouvelle aire.
Nous avions une nouvelle responsable qui gérait déjà le service clients de cette entreprise. Notre service les avait rejoints. Nous étions sur le même plateau et nous avions de nouveaux collègues.
À mon arrivée nous nous présentions, elle m’avait expliqué sa façon de travailler, les nouvelles procédures…
Quelques jours après mon arrivée, je me suis vite rendu compte que ça n’allait pas être facile. Elle nous avait imposé des procédures qu’elle-même ne maitrisait pas. Elle connaissait vaguement nos produits et surtout aucune maitrise de nos logiciels. Humainement, il n’y avait aucun dialogue, nous avions le droit à un bonjour furtif et puis sur le reste de la journée, il ne se passait rien.
J’étais abasourdie sur sa façon de manager une équipe, c’est à ce moment là que j’ai commencé à regretter nos anciens responsables.
La charge de travail devenait de plus en plus lourde car avec ses nouvelles procédures, elle avait complètement désorganisé le service, ils y avaient de plus en plus d’arrêts maladie, nous étions démotivés par ricochet, les clients étaient de plus en plus mécontents.
J’ai commencé a pensé à la démission car j’avais l’impression de travailler beaucoup plus sans résultats, j’étais épuisée physiquement et mentalement. Mes proches me disaient que si ça n’allait pas, il fallait démissionner.
Je n’ai pas osé, j’ai craint le changement et ça a été ma plus grosse erreur.